Alintifada
– Elle salue la dynamique de coordination au sein du corps professionnel
• Elle loue le contenu de l’avis du Conseil National des Droits de l’Homme et l’ouverture du Conseil Économique, Social et Environnemental sur les organisations professionnelles
La Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux (FMEJ) a tenu, vendredi 19 septembre 2025, une réunion ordinaire de son bureau exécutif à son siège à Casablanca, au cours de laquelle elle a abordé la situation actuelle du secteur et les différents développements s’y rapportant. Par la suite, le bureau exécutif a adopté les positions et les décisions nécessaires.
Après examen de l’ensemble des points à l’ordre du jour, sectoriels et organisationnels, la FMEJ souligne ce qui suit :
Concernant les derniers développements juridiques liées au secteur de la presse
1. La FMEJ rappelle sa position exprimée dès le début, à savoir le rejet du projet gouvernemental portant réorganisation du Conseil National de la Presse (CNP), le considérant contraire à la Constitution, à toutes les normes des institutions d’autorégulation de la presse à travers le monde, ainsi qu’à l’horizon démocratique auquel aspire notre pays.
2. La FMEJ se félicite de l’adhésion de la majorité des composantes du corps professionnel, des organisations des droits humains, des forces politiques, syndicales et associatives, ainsi que d’anciens ministres du secteur, à sa position initiale de principe rejetant ledit projet de loi. Elle constate, à cet égard, l’isolement du gouvernement face au large rejet professionnel et sociétal de sa démarche unilatérale.
3. La Fédération note de manière très positive l’ouverture tant du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) que du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) sur les organisations professionnelles et leur écoute lors de l’élaboration de l’avis consultatif qui leur a été demandé au sujet de cette loi, ce que n’avait pas fait, malheureusement, le gouvernement qui est à l’origine de l’initiative législative.
4. Elle exprime son appréciation des recommandations figurant dans l’avis consultatif du CNDH, en particulier celles relatives à la composition et à la formation du Conseil, à la représentation démocratique équilibrée des professionnels, ainsi qu’au cadre de référence général en matière de droits humains devant sous-tendre ce type de lois.
5. Elle aspire à ce que la Chambre des conseillers, saisie actuellement du texte, ainsi que le gouvernement et son ministère de tutelle, tiendront compte de l’ensemble de ces développements et les prendront en considération afin de réviser et d’amender le projet, ou de le soumettre au dialogue avec les professionnels, conformément aux lois et aux usages en la matière.
6. La FMEJ réaffirme son attachement à l’action coordonnée et unitaire avec les syndicats des journalistes et les instances des éditeurs aujourd’hui engagés dans des initiatives communes pour faire face à cette loi et aux décisions unilatérales du gouvernement et de son ministre de tutelle. Elle réitère également la poursuite de sa présence et de son engagement dans la large dynamique professionnelle et civile qui s’est constituée autour du rejet de la loi et pour le triomphe de la démocratie et de la liberté d’expression, tout en œuvrant à élargir ce dialogue professionnel et cette dynamique de coordination afin d’englober les organisations régionales, et ce dans le but d’atténuer l’éparpillement et les divisions et de promouvoir l’unité du corps professionnel national.
Concernant les questions organisationnelles internes et les activités de la Fédération
7. Le bureau exécutif a été informé de tous les derniers développements concernant la vie organisationnelle de la Fédération et les responsabilités des membres et des sections. Il a pris, à cet égard, les décisions nécessaires sur la base des règlements de la Fédération et a, également, approuvé l’adhésion de nouvelles entreprises de presse.
8. Le bureau exécutif a fixé les dates de tenue des assemblées générales de plusieurs sections régionales, conformément aux statuts de la Fédération.
9. Le bureau exécutif a approuvé le programme d’activités de rayonnement et de formation, encadrées par les sections dans les régions ou organisées par le bureau exécutif.
Concernant la situation professionnelle générale
10. La FMEJ salue les efforts et les sacrifices que consentent quotidiennement les entreprises de la presse écrite et électronique dans les régions, et leur résilience malgré un environnement économique dissuasif et peu propice. Elle demande au ministère de tutelle de faciliter les procédures liées au versement de l’aide forfaitaire à certaines d’entre elles, et d’accélérer la mise en place d’un dispositif juridique équitable et juste d’aide publique qui soit soucieux de soutenir le pluralisme, la diversité et la régionalisation, et d’accompagner les petites et moyennes entreprises. Elle demande également aux conseils des régions d’apporter un soutien direct à la presse régionale structurée et professionnelle et de respecter leurs engagements à cet égard.
11. La FMEJ rappelle ses positions de principe concernant la situation des journalistes et des ressources humaines des entreprises de presse et qu’elle est engagée dans tous les programmes véritables y afférents, mais dans le cadre du respect des lois en vigueur dans le pays et en conformité avec les engagements réciproques en la matière.
12. La Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux attire l’attention sur le fait que notre pays se prépare à des échéances majeures et importantes dans divers domaines, ce qui nécessite une mise à niveau de sa presse et ses médias pour les accompagner et faire triompher les intérêts du pays et son image démocratique générale. Cela exige également un effort collectif pour lutter contre la baisse de la qualité des contenus, le manque de professionnalisme, et la dégradation des valeurs éthiques, et pour rejeter le journalisme de diffamation, de calomnie et de futilité. C’est une responsabilité collective à laquelle tout un chacun doit adhérer et qu’il convient d’assumer et de mener à bien.